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Est-il suffisant de se poser des questions pour trouver son IKIGAÏ ?
Les livres sur le sujet foisonnent, le concept a envahi la presse magazine à tous les étages et chaque semaine, plusieurs dizaine d’articles sont édités sur le net. Alors : mode d’une saison ? Œuvre d’une vie entière ?
Ce concept japonais se traduit par trouver sa raison d’être, une activité qui nous apporte une joie de vivre telle qu’elle est une raison de se lever le matin. C’est sa raison d’être, sa mission de vie, son orientation, son génie, le sens de son existence, sa passion et tout cela réuni. Quel programme !
Prêt à en savoir plus ?
Ce concept prend sa place à la croisée des chemins entre :
– Ce que l’on aime faire
– Ses talents
– La cause que l’on défend
– Ce que l’on apporte aux autres, notre contribution à la société
C’est la pépite cachée dans la roche. Michel Ange définissait ainsi l’art du sculpteur : pour lui, Dieu a placé la sculpture dans le bloc. Le travail du sculpteur est simplement de dégager la matière pour faire apparaître l’œuvre.
De notre point de vue de sculpteur, on ne voit souvent qu’un bloc de marbre difforme et abstrait. A chaque retrait de matière, on se dit « ce n’est pas ça » et « ce n’est pas ça non plus ». Et nous poursuivons cette recherche ingrate en nous demandons si celle-ci connaitra un jour une fin.
1. Chercher, c’est se poser les bonnes questions
Voici un florilège de questions auxquelles je vous invite à répondre par écrit. Il est intéressant d’y revenir périodiquement, pour affiner, poursuivre la réflexion, et se rendre compte que l’on peut chaque jour identifier des aspects nouveaux, des nuances, des déclinaisons.
Ne vous contentez pas de répondre aux questions, mais développez :
– Enfant, quel métier/activité imaginiez-vous exercer une fois adulte ?
– Qui est votre héro (vivant ou non, réel ou imaginaire) ?
– Qu’est-ce qui m’a apporté une réelle satisfaction cette semaine et pourquoi ? (Ne cherchez pas trop loin, c’est sans doute quelque chose de très simple)
– Qu’est-ce que vous faites tous les jours avec la plus grande facilité ? (Là encore, c’est une action simple)
– Quelle est la personne/cause/situation qui vous mobilise le plus ? (exemple « quand je vois… j’ai spontanément envie de venir en aide / résoudre / créer… »).
– Quelle est la cause que vous défendez ou que vous aimeriez défendre ?
Toutes les réponses sont ensuite à regarder en parallèle. Qu’est-ce qui émerge ? Y a-t-il déjà un sens commun qui se dessine ?
Ensuite, tournez-vous vers vos proches. Posez les questions suivantes à 3 à 5 personnes de confiance. Ne commentez pas, contentez-vous d’accueillir sans jugement :
– A ton avis, quels sont mes talents ? En quoi me trouves-tu particulièrement compétent.e ?
– Qu’est-ce que tu as trouvé remarquable dans mon parcours ?
– Qu’est-ce qui te surprend (ou t’a surpris) positivement chez moi ?
Privilégiez la prise de note écrite. Je vous garantis d’intéressantes et heureuses surprises au fil des échanges. N’essayez pas de tirer de conclusion après chaque entretien mais privilégiez une vision globale une fois tous les entretiens faits. Qu’est-ce qui émerge de nouveau ?
Cela devrait vous mettre sur la voie. Ces exercices sont à reprendre périodiquement pour affiner.
Je souhaite à présent attirer votre attention sur un point : chercher ne suffit pas toujours. Et à force de chercher, on finit surtout par développer des capacités de chercheur plus que de trouveur ! La seconde partie de cette réflexion est celle qui, à mon sens, mérite toute notre attention et qui fera la différence, car si les questions se répètent et n’apportent pas de réponse claire, c’est qu’il est temps de changer de posture mentale au regard de votre IKIGAÏ.
2. L’état d’esprit IKIGAÏ
A mon sens, IKIGAÏ est également un état d’esprit qui se cultive. Pourquoi ? Parce que trouver un sens à sa vie ne rime à rien si l’on n’est pas en mesure de l’accueillir : aimer, s’aimer, semer, essaimer. Cela revient à être satisfait et à montrer de la gratitude dans tout ce que la vie nous apporte au quotidien. C’est se placer dans la posture de « voilà ce que j’ai déjà, voilà ce en quoi je crois », plutôt que « voilà ce qui me manque » et ce au quotidien.
Que faites-vous aujourd’hui pour chérir cet IKIGAÏ ? Dans la pratique, cela revient à se demander ce que l’on fait pour soi :
– Pratiquez des activités qui vous procurent de la joie et partagez cette joie
– Sachez émettre la gratitude et la reconnaissance
– Soyez généreux en sourires, en pensées positives
– Souriez, encore !
Cette posture mentale nous met dans une dynamique de confort et d’accueil de ce que la vie a à nous apporter de mieux : notre IKIGAÏ !