Author: admin5959


Où placez-vous votre énergie ?

Les problématiques écologiques sont au cœur des débats. Vous êtes-vous déjà posé la question de nos déperditions énergétiques individuelles ? Je veux parler de toutes ces situations où nous dépensons une énergie insensée à lutter contre nous-même ou contre ce que nous n’avons pas envie de faire. Voici une anecdote pour l’illustrer.

Un jour, alors que j’étais jeune salariée dans le secteur culturel, je venais prendre ma pause déjeuné dans un espace commun. Une jeune comptable d’un bureau voisin mangeait là. Elle semblait lessivée et usée. Elle avait été contrainte de faire 2 heures supplémentaires en plus des 35 heures hebdomadaires. J’étais dans l’incompréhension la plus totale : alors que je ne comptais pas mes heures, je ne pouvais comprendre comment elle se retrouvait dans un tel état après deux petites heures de travail supplémentaire. Au cours de l’échange, elle finit par me confier dans un sanglot « mais moi, je voulais être sage-femme ».

Cet épisode m’a bouleversée car il a été un déclencheur dans la prise de conscience de « comment une personne peut-elle dépenser autant d’énergie pour aller à l’encontre de sa vie professionnelle ? Et comment une personne peut-elle être éloignée à ce point de ce qui apporte du sens à son existence ? » Cette question ne m’a plus quittée, c’est sans doute l’un des nombreux pas qui m’ont menée vers le séminaire « Donnez du sens à votre singularité » et vers ma pratique de coach.

La déperdition d’énergie peut venir d’une perte de sens ou pire, du sentiment de ramer à contre-sens dans son existence, notamment professionnelle.

On perd une énergie considérable quand la majorité de nos activités sont en dehors de notre réelle zone de motivation : quand les conditions de travail ne sont plus pertinentes, ou quand les tâches annexes prennent le pas sur notre cœur de métier.

De même, quand on n’est pas à sa place, on perd de l’énergie à se conformer aux objectifs des autres, au lieu d’être en cohérence avec notre contribution idéale qui elle, nous nourrit de sens.

Et vous, où placez-vous votre énergie ?

Le bonheur, ça tient à quoi ?

Je vous souhaite de fabriquer une année pétillante, sereine et heureuse !

Et au fond, qu’est-ce qui me rend réellement heureux dans mon existence ? Comment ?! 2017 est à peine réveillé et on se lance déjà dans les questions existentielles ?! Et oui ! Car la réponse est plus simple qu’il n’y parait. Pour tenter une réponse, je rapproche et partage avec vous deux observations qui se complètent : la première observe ce qui se passe à l’intérieur de moi, la seconde, à l’extérieur de moi, dans mon lien à l’autre. Intéressons-nous à deux études, deux prismes d’observation universitaires.

Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, dans monde désarçonné, désenchanté, le psychologue hongrois Mihaly Csikszentmihalyi cherche à comprendre ce qui vaut la peine d’être vécu pour les gens. Après le constat statistique de l’absence de corrélation entre le niveau des revenus et le sentiment de bonheur de la population, il centre ses recherches sur les moments de la vie quotidienne dans lesquelles on expérimente le bonheur. Ses recherches l’amènent à rencontrer des artistes, des scientifiques, des alpinistes, des moines, etc… en tout près de 8000 personnes interviewées par lui et par son équipe. Il analyse avec ces personnes ce qui est en jeu quand tout se passe bien, dans les moments qui procurent du sens et de la joie. C’est ce que nous observons au cours du séminaire « Donnez du sens à votre singularité ».

Il décrit un état de grande concentration dans lequel rien d’autre ne semble exister. Le temps est comme suspendu, les processus de création se déroulent de manière presque spontanée. On croirait que cela se fait tout seul, sans intellectualisation consciente ou effort apparent. Le terme retenu est « l’état de flow ». Cet état se déclenche au moment où le niveau des épreuves ou défis dont les individus font l’expérience en relation est haut, de même que le niveau de compétences ou de capacités dont ils sentent faire preuve au même moment. Lorsque les deux sont élevés, on se sent en état de flow.

flow state

Au cours du séminaire, nous cherchons à identifier des boucles récurrentes dans lesquelles nous entrons spontanément dans cet état de flow.

Le second facteur que nous pouvons considérer se trouve dans notre relation aux autres et à quels liens je tisse avec mes proches. Intéressons-nous à ce qui a sans doute été l’étude sociologique la plus longue jamais réalisée. On la doit à l’Université de Harvard, il s’agit de la « Harvard study on adult development » : depuis 1938, les chercheurs se sont intéressés au quotidien de 724 hommes, année après année, sur les thèmes de la vie familiale, de la vie professionnelle, de la vie sociale, etc… évidemment, sans savoir comment leurs vies respectives allaient tourner.

L’enseignement le plus importante qui se dégage : les relations sociales saines nous maintiennent heureux et en bonne santé. Les leçons que l’on retient :

  • Nous avons besoin de connexions sociales, et l’isolement est nocif pour notre santé
  • Ce qui compte n’est pas le nombre de relations, mais leur qualité
  • Les relations sociales positives et sécurisées ne sont pas seulement bonnes pour notre santé, mais protègent aussi notre cerveau. Les personnes qui sentent qu’elles peuvent compter sur l’autre conservent une mémoire aiguisée plus longtemps que les autres.

Le secret du bonheur ? Vivre des états de créativité réguliers dans lesquels nos compétences sont mises à contribution pour des challenges qui nous parlent… et cultiver ses relations sociales dans le même temps !

 

Etes-vous toujours conscient de votre potentiel ?

Parfois on ne se pose pas de question et parfois on doute. Parfois on a confiance et parfois il vaudrait mieux ne pas écouter ce qui se dit autour ! La confiance en ses compétences est une relation fugace que vous entretenez avec vous-même. Plus vous prenez conscience de vos capacités, plus la confiance est au rendez-vous !

Vous êtes démasqué !

Intéressons-nous aujourd’hui au syndrome de l’imposteur. De quoi s’agit-il ? C’est cette tendance à attribuer nos succès à la chance, au travail en équipe, à la facilité de la tâche, à la place d’assumer simplement nos compétences. Le syndrome de l’imposteur, c’est cette petite voix qui vous dit que vos succès sont le simple fruit du hasard ou de n’importe quel autre facteur.

Lors du séminaire « Donnez du sens à votre singularité », vous êtes démasqué. Vous affirmez votre domaine de singularité, celui dans lequel votre compétence est rare et précieuse.

Vous prenez aujourd’hui la place qui est la vôtre. Voici quelques pistes pour poursuivre votre chemin dans cette direction.

bas les masques authenticité

1. Détecter le sentiment d’imposture

Observez les dernières semaines écoulées : quand pour la dernière fois avez-vous nié votre compétence ? Voici quelques indices pour mieux détecter ces moments :

  • vous avez nié un compliment : « j’ai eu de la chance », « c’est normal, c’est mon travail », « c’était facile », « tout le monde aurait pu le faire de la même façon »
  • un sentiment d’illégitimité vous a gagné : « je n’ai pas fait les études nécessaires, j’ai juste appris ça comme ça », « je n’ai pas de mérite », « à un moment ou un autre, on va découvrir que je ne suis pas compétent ». On parle aussi de syndrome de l’autodidacte.

2. Rassurez-vous

Commençons par descendre ce « syndrome » de son pied d’estale : il s’agit ni plus ni moins d’un sentiment, comme vous en vivez mille autres au cours de la journée. Ce sentiment est largement répandu : en fait, nous serions 70%* à le croiser à un moment ou à un autre de notre parcours, de manière plus ou moins fréquente et répétée. Les femmes y seraient plus sujettes, ainsi que les personnes dites « précoces ».

3. Vous êtes le seul à procéder ainsi

Quoi qu’il en soit, votre manière d’analyser le monde qui vous entoure et d’apporter une solution authentique vous est toute personnelle. Vous pouvez toujours chercher : de la même manière que votre ADN est unique, votre fonctionnement et votre rayonnement le sont aussi.

4. Détendez-vous

Affirmer ce que vous faites de mieux est la voix à suivre pour prendre confiance et remettre ce sentiment à sa juste place. A chaque fois que vous croisez ce sentiment de près ou de loin, rappelez-vous que vous êtes unique.

Bas les masques !

 

* Le complexe d’imposture, ou, Comment surmonter la peur qui mine votre réussite, Pauline Rose Clance, édition Flammarion (1992).

Négocier avec un crocodile

Un film d’animation (3 min) sur la gestion de nos émotions, ou comment négocier avec nos crocodiles ?